On entend souvent tout et son contraire au moment du remplacement de ses fenêtres, il est souvent très difficile de choisir le meilleur matériaux, le meilleur vitrage, le type de pose. Vos critères et contraintes ne sont pas les mêmes que ceux de vos collègues ou de vos amis.
Il faut choisir le matériaux
- Bois
- PVC
- Aluminium
Le vitrage
- Double ou triple, quel épaisseur pour les verres?
- Phonique
- Anti-effraction
Quel type de pose?
- Remplacement à neuf (dépose totale)
- Pose en rénovation
Vidéo pour tout savoir sur les fenêtres en 5 minutes
1) Isoler en priorité
Plus étanche à l’air, difficile à fermer, abîmée au fil des années… Une fenêtre vétuste, c’est jusqu’à 15% de la chaleur d’un logement qui se perd. Si ce n’est pas le poste des déperditions thermiques le plus important (le toit et les murs viennent avant dans la liste), il est tout de même important de s’y intéresser, surtout lorsqu’on veut mieux isoler son logement. Hormis les évidentes économies de chauffage, opter pour des fenêtres performantes est le gage d’un meilleur confort, puisque des vitrages performants suppriment l’effet de paroi froide, et qu’on améliore également l’isolation acoustique.
Mais au fait, qu’est ce qu’une bonne fenêtre isolante ?
C’est une adéquation entre la nature de la menuiserie d’un côté, et la performance du vitrage de l’autre. Pour décoder les performances d’une fenêtre, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Les menuiseries disposent d’un classement dit AEV : A pour la perméabilité à l’air, E pour l’étanchéité à l’eau et V pour la résistance au vent. Il faut également être vigilent à la performance d’isolation de la fenêtre et du vitrage. Pour bénéficier d’aides financières, vous devrez choisir des fenêtres dont le coefficient d’isolation est inférieur ou égal à 1,8. Un autre critère est le facteur de transmission solaire qui exprime la capacité de la fenêtre à transmettre la chaleur du soleil. Plus le chiffre s’approche de 1, plus les rayons du soleil chauffent à travers le vitrage. On peut ajouter enfin le facteur de transmission lumineuse, lui aussi compris entre 0 et 1. Plus il est élevé, plus la fenêtre laisse pénétrer la lumière naturelle. Ces notions, certes un peu complexes, sont toutefois utiles pour décrypter les performances des fenêtres.
2) Bien choisir son vitrage
Faut-il privilégier le simple, le double ou le triple vitrage ? A moins de ne pas pouvoir faire autrement, parce que les huisseries ne supportent pas un vitrage lourd ou épais par exemple, on bannira le simple vitrage dont les performances thermiques sont très mauvaises.
Le double vitrage classique est constitué de deux parois de verre qui emprisonnent une lame d’air.
Avec une fenêtre à isolation renforcée (VIR), la lame est remplie d’un gaz et chaque verre est recouvert d’une fine couche côté lame d’air qui empêche la chaleur de s’échapper. Il est ainsi jusqu’à trois fois plus isolant qu’un double vitrage classique, et quatre fois plus performant qu’un simple vitrage. Sur la facture, c’est 10% de chauffage en moins.
Enfin, le triple vitrage repose sur le même principe que le VIR, en combinant trois verres et deux lames de gaz. Les performances thermiques en sont améliorées. Revers de la médaille, la lumière pénètre moins dans le logement qu’avec un double vitrage. Par ailleurs, du fait de verre supplémentaire, ces vitrages sont plus lourds que les autres.
3) Bien choisir le matériau
Je cherche la facilité. Le PVC est la star de la fenêtre. C’est en effet le matériau le plus répandu. Rien d’étonnant à cela, il cumule les avantages. Le premier est le prix, puisqu’une fenêtre classique commence à une centaine d’euros pour l’entrée de gamme. Parfait pour la rénovation, il se substitue facilement aux ouvrants en bois par exemple, et offre une bonne résistance dans le temps. Il ne craint ni les UV, ni la déformation, ne rouille pas, est recyclable et ne demande surtout aucun entretien particulier. Il offre une bonne isolation thermique et acoustique. Cependant, en terme d’esthétisme, il ne rivalise pas avec d’autres matériaux, en raison de son effet « plastique » et du nombre limité de coloris, même si les fabricants développent les gammes et les effets de matière. Vérifiez également avant tout changement, auprès de la mairie et de votre syndic, que vous pouvez avoir recours au PVC pour votre logement.
Je privilégie l’esthétisme. Si l’aspect du PVC vous rebute ou n’est pas envisageable pour votre logement, d’autres solutions sont possibles, comme le bois. Il apporte la meilleure réponse pour qui souhaite une fenêtre d’aspect traditionnel, avec une large palette de coloris, mais aussi de formes et formats. Chaleureux, élégant, sa durabilité est excellente par la nature même de l’essence ou des traitements, son isolation thermique et acoustique excellente. Mais il demande un peu d’entretien (une couche de lasure ou de peinture tous les 10 ans) pour conserver son aspect. Il est aussi plus cher que le PVC ou l’aluminium.
Je veux de la performance et de la qualité. Pour ne pas avoir à choisir entre le confort de l’aluminium et l’esthétisme du bois, les fabricants ont imaginé une fenêtre mixte qui combine les deux matériaux. L’un comme l’autre apportent une excellente isolation thermique et phonique, ne demandent aucun entretien puisque la partie bois est placée dans le logement, l’aluminium à l’extérieur. On trouve aussi des modèles PVC/aluminium sur le marché. L’inconvénient majeur reste le prix, puisque ce type de fenêtres, encore peu diffusé, est le plus coûteux du marché.
4) Faire de la luminosité une priorité
La nouvelle réglementation thermique qui s’applique aux logements neufs, impose que les parois vitrées représentent un sixième de la surface habitable. L’idée est d’apporter un maximum de lumière, mais aussi de permettre un meilleur confort thermique dans les logements.
Si cette obligation ne concerne pas la rénovation, elle est une source d’inspiration pour rendre les habitats encore plus agréables. Pour ce faire, le recours aux fenêtres en aluminium est une bonne option. Ce matériau parfaitement adapté aux architectures contemporaines, permet en effet d’obtenir des montants très fins qui laissent place à la lumière naturelle. Si l’aluminium est conducteur de chaleur et de froid, les systèmes de rupture de pont thermique apportent de bonnes performances à ces modèles. L’aluminium offre la possibilité d’une bicoloration, et reste par ailleurs une solution assez bon marché, moins coûteuse que le bois par exemple. Enfin, ce matériau extrêmement résistant permet la réalisation de grandes baies vitrées.
Celles-ci sont d’ailleurs la solution idéale pour apporter un maximum de lumière naturelle, surtout avec une orientation au sud. Elles permettent dans ce cas une réduction des besoins de chauffage et d’éclairage. Les baies vitrées sont proposées dans diverses versions, comme les coulissants avec deux à quatre rails, les modèles à galandage avec les vantaux qui disparaissent dans la cloison ou à déboitement pour venir se placer devant le mur. Avantage de ces modèles : par raport aux portes-fenêtres classiques, on gagne de la place puisqu’il n’est plus nécessaire de disposer d’un espace libre pour les ouvrir. Généralement en aluminium, on trouve aussi des baies en bois, et parfois en PVC, et en mixte alu/bois.
Isoler, rénover, trouver le bon matériau, choisir le bon vitrage, ou chercher la luminosité. A chacun sa fenêtre, à chacun sa solution.